[ Presse ] Interview La Dêpeche

Il a suffi aux BB Brunes de quelques singles explosifs et
dans l'air du temps pour devenir l'un des groupes les plus aimés des
10-20 ans. Ces quatre (très jeunes) garçons dans le vent seront ce soir
au Zénith. Entretien avec Félix, le guitariste.





Si l'on vous avait dit il y a huit ans qu'un jour vous joueriez dans des Zénith, vous auriez rigolé, non ?
Oui, vraiment ! Quand on allait voir des concerts, on se demandait
ce que ça devait faire de jouer devant autant de gens et on se disait «
non, impossible, on connaitra jamais ça»…



À force, l'appellation « bébés rockeurs» doit vous agacer, non ?
On s'en fout. Cela dit, c'est clair que si je lisais ça dans un
magazine à propos d'un groupe, je n'aurais pas envie d'écouter… On aime
les Clash, les Libertines, Bowie, Gainsbourg…



Qu'est-ce que le succès a changé dans vos vies ?
Adrien, notre chanteur, te donnerait sûrement une autre réponse,
mais pour moi, c'est super. J'ai arrêté le lycée en Terminale, je
voyage, je découvre des villes, des gens… Après, mes amis, les endroits
que j'aime sont restés les mêmes…On a eu de la chance, c'est vrai, mais
je repense à Adrien qui bossait comme un dingue sur ses maquettes et je
me dis qu'on a aussi bien bossé…



Pensez-vous parfois à l'après-succès?
On a eu l'occasion d'y réfléchir récemment, quand un Zénith a dû
être annulé, ça nous a fait un petit choc… Mais quand j'écoute nos
nouvelles démos, je me dis qu'on a encore progressé, on va plus loin,
le truc avance… Les filles qui hurlent votre prénom en concert sont souvent proches de l'hystérie…
Au début, c'est flatteur… Après, tu te demandes si c'est pour ta
coupe de cheveux ou tes chansons… Mais bon, quand on hurle ton prénom,c'est qu'on t'aime bien, non ?...
De l'esprit punk, vous avez retenu l'énergie et l'explosivité des
chansons, pourtant on vous perçoit comme de jeunes gens sages, polis…
On n'est pas des rebelles, c'est clair. On passe pour des gens sages
parce qu'en fait, on est très timides… C'est nouveau pour nous, la
télé, les radios, tout ça…



Faire les Zénith de France, c'est important pour vous, qui avez cette image de groupe parisien qui vous colle aux baskets?
C'est énorme de faire les Zénith, c'est assez dingue, quand on y
pense… Après, « groupe parisien », c'est un truc de journalistes…
D'ailleurs, j'avais oublié qu'on était un groupe parisien… (rires)

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2008/10/31/485427-BB-Brunes-les-enfants-du-rock-au-Zenith-ce-soir.html